Longtemps laissée à l’initiative du collaborateur, la validation des acquis de l’expérience est aujourd’hui encouragée par les entreprises qui voient là un bon moyen de reconnaissance de leurs troupes. Elle ne justifie pas forcément une progression de carrière.
VAE : validation des acquis de l’expérience. Cela fait cinq ans, depuis sa création par la loi du 24 novembre 2009 sur la formation professionnelle tout au long de la vie, que le dispositif piétine. Trop lourd, trop difficile d’accès, trop complexe. L’idée est pourtant belle : permettre aux salariés d’accéder à des diplômes, des titres ou encore des certificats, qui correspondent à leur niveau d’expertise ou de compétences acquis tout au long de leur vie professionnelle. Le seul hic : cela prend au minimum six mois, voire des années si le collaborateur est moyennement motivé, pour réunir toutes les preuves afin de se constituer un bon dossier et de pouvoir prétendre à une reconnaissance de l’État ou d’un organisme de formation. Un véritable parcours du combattant.
Des projets soutenus
Un nouvel élan apparaît néanmoins à l’heure actuelle avec le développement de démarches collectives au sein des entreprises pour faciliter l’accès des salariés à cette VAE. Aidées par des fonds spéciaux, qu’ils soient européens comme le Fonds social européen (FSE), ou français grâce au Fonds de sécurisation des parcours professionnels (FSPP), les entreprises l’utilisent dorénavant pour retenir leurs salariés par une reconnaissance affichée de leur parcours et de leur investissement dans leur poste. Les financements sont généralement versés aux organismes financeurs agréés. Début juin, un projet territorial de l’AGEFOS PME a ainsi été financé pour mettre en place une plateforme d’accompagnement de certification VAE, acces-vae.com, afin de développer le dispositif VAE puissance 2, qui met en place un accompagnement renforcé et élargi à toutes les certifications. Les régions également donnent un coup de main, comme la mise en place de la plateforme VAE en Lorraine, qui regroupe les OPCA, l’ARACT (association régionale pour l’amélioration des conditions de travail), les certificateurs, la région et les entreprises.
Soutenues dans leur démarche, les entreprises aident ainsi de plus en plus leurs salariés, notamment par des ateliers méthodologiques, des formations spécifiques d’accompagnement ou encore des coachs personnalisés, à constituer leur dossier et à se préparer à sa soutenance devant le jury qui acceptera ou rejettera la VAE.
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Christel Lambolez
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