Pour la seconde année, CAPITALCOM, en partenariat avec le Cliff, Vigeo Eiris, mais également cette année, l’IFACI (Institut Français de l’Audit et du Contrôle Internes) et le C3D (Collège des Directeurs du Développement Durable) a réalisé une étude sur l’integrated thinking et les rapports intégrés, fondée sur une analyse croisée des pratiques et de la perception de la démarche d’intégration, en France et à l’international. L’étude a été publiée aujourd’hui à l’occasion des 1ers Integrated Thinking Awards, organisée par l’Institut du Capitalisme Responsable au MEDEF, en présence de Pierre Gattaz.
Trois enseignements majeurs se dégagent de cette étude :
1.L’integrated thinking, en phase d’appropriation par les entreprises
Les émetteurs français s’accordent à dire que le mouvement est lancé – avec des niveaux de maturité divers : 35 % jugent la démarche à ses prémices et 28 % la considèrent avancée ou très avancée dans leur entreprise.
La diffusion de l’integrated thinking se traduit très concrètement par une évolution des pratiques des entreprises, visant à renforcer la pertinence et la cohérence de leur stratégie de création de valeur. Sur les 50 entreprises étudiées au plan international, plus de la moitié identifient les mégatendances pouvant impacter leur marché à moyen et long termes, 45 formalisent leur business model et les ¾ intègrent une dimension de durabilité à leur stratégie.
2.Le rapport intégré, un projet à forte dimension expérimentale
Plus de 1 500 rapports intégrés aujourd’hui recensés dans le monde ; en France, leur nombre est passé de 16 en 2016 à 23 en 2017 – un chiffre en hausse de +40 % !
À l’international, le rapport intégré remplace désormais le rapport annuel dans 72 % des entreprises étudiées et le rapport de développement durable dans 68 % des cas.
Si sa réalisation est avant tout guidée par la volonté d’expliquer et de valoriser la stratégie (80 % des émetteurs français exprimés) ou de s’inscrire dans une démarche d’intégration (75 %), le rôle expérimental du rapport prend de l’ampleur (40 % des émetteurs exprimés vs. 27 % en 2016).
3.Une dynamique de progrès, des bénéfices déjà manifestes
D’après les émetteurs, les bénéfices du rapport intégré sont manifestes dès la première année : l’amélioration de la compréhension de l’entreprise – en particulier ses leviers de création de valeur et sa stratégie – et de la qualité de l’information constituent les principaux bénéfices pour les collaborateurs et les actionnaires (cités en moyenne par la moitié des émetteurs, vs. un tiers en 2016). Les évolutions de fond – relatives notamment à la présentation du business model et de la stratégie – interviennent en année 2 ; le principal enjeu en année 3 concernerait la pédagogie, à la fois sur le fond (renforcement des commentaires et explications) et sur la forme (ajout d’infographies).
Le rapport intégré s’est fait une place de choix parmi les documents examinés : 65 % des analystes et investisseurs l’examinent.