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41% des moins de 35 ans songent à s’expatrier au cours des deux prochaines années, contre seulement 15% des plus de 45 ans
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Les hommes sont plus nombreux à vouloir franchir le pas que les femmes
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Près de la moitié des salariés de l’Informatique envisageraient de déménager hors de l’hexagone
D’après l’étude The Workforce View in Europe menée par ADP (Automatic Data Processing), un quart des 1 410 Français interrogés pourraient envisager de partir à l’étranger dans les deux ans qui viennent. Ce désir s’estompe, se traduisant, depuis 2018, par une baisse de 12 points du pourcentage d’actifs (37 % contre 25 % en 2019) qui envisagent une vie à l’étranger.
Il existe une légère fracture entre les sexes, avec 30 % des hommes déclarant réfléchir à un départ à l’étranger dans les deux ans, contre seulement 20 % des femmes. L’âge est également un facteur important : quatre personnes de moins de 35 ans sur dix (41 %) envisagent un déménagement à l’étranger au cours des deux prochaines années, contre seulement 15% des plus de 45 ans.
Des salariés de certains secteurs sont naturellement plus marqués par ces envies d’ailleurs comme les professionnels de l’IT et ceux du monde de l’Art et de la Culture. En effet, 46 % de ces salariés envisagent de travailler hors de France dans les deux années à venir (et 14 % dans l’informatique y pensent même « activement »). A l’opposé, seuls 16 % des professionnels de la santé penseraient à partir à l’étranger.
Au niveau régional, c’est sans surprise en Île-de-France que les salariés sont les plus enclins à partir exercer à l’étranger (34 %) et ce sont ceux de l’Ouest (Bretagne), deux fois moins nombreux (18 %) qui se déclarent les moins intéressés par cette idée.
« Partir pour l’étranger n’est pas une décision facile à prendre. Les barrières sont multiples, qu’elles soient personnelles ou professionnelles : famille, amis, langue, formalités administratives… Et nous constatons qu’au global, cette option est de moins en moins envisagée : 55 % en 2017, 37 % en 2018, et plus que 25 % fin 2019. Ce recul est vraisemblablement dû à une progression du nombre d’emplois en France, des politiques de mobilité plus efficaces au sein des grandes entreprises mais aussi au développement du télétravail et du travail à distance qui offrent plus de flexibilité quant aux lieux où l’on peut désormais travailler. » analyse Carlos Fontelas de Carvalho, Président d’ADP en France et en Suisse.