Le 7 octobre 2010 a été lancé au Congrès HR le Cercle. Objectif : porter des valeurs sur l’humain dans l’entreprise et reconcilier l’entreprise avec la « S »ociété.
La crise a ébranlé les économies européennes et revitalisé le dialogue social. Certaines entreprises ont dû réduire de moitié parfois leur production et effectuer des licenciements massifs. De nombreuses conventions collectives ont été conclues pendant les deux ans écoulés pour sauver des emplois. L’heure est donc à l’anticipation. La Commission européenne voit d’un bon oeil la naissance du Cercle des DRH européens pour favoriser la négociation.
Initié par des DRH français, le mouvement est porté par son président Yves Barou. Vingt entreprises y adhèrent comme Air France, DCNS, Elior, Lafarge, Vivendi, Converteam, Thales, Alstom, Danone, ou encore Areva. Le Cercle ambitionne d’accélérer l’Europe sociale en étant un centre de réflexion paneuropéen qui travaille en étroite collaboration avec la Commissison européenne. « Nous avons très peu d’échanges avec nos homologues étrangers, explique Yves Barou, Il n’y a aucune confrontation et aucune parole donnée aux DRH auprès des instances européennes. Notre rôle n’est pas de se substituer aux organisations professionnelles déjà existantes mais d’être un lieu d’échanges et de réflexion sur les bonnes pratiques et les axes de développement de la fonction. »
Le Cercle a une vocation ambitieuse puisqu’il entend redonner du corps à la négociation et ouvrir l’entreprise au dialogue social. Neuf cercles sont en cours de constitution au sein des pays membres de l’Union Européenne. Le Royaume-Uni, l’Espagne et la République tchèque emboîtent le pas à la France. Ils devraient être prochainement suivis par l’Allemagne, l’Italie, la Suède et les Pays-Bas. Un web cercle, communautaire, va être mis en place en partenariat avec l’AEF pour partager et échanger sur les idées. « La crise a montré que le dialogue et la négociation collective étaient indispensables pour sauver des emplois, explique Fernando Vasquez qui s’occupe au sein de la Commission européenne du volet restructuration des entreprises, L’Europe a besoin de son industrie plus que jamais et les DRH occupent une fonction centrale pour son développement. Si nous ne mettons pas en place une vision européenne, il y aura des réactions nationales. Les DRH doivent s’assurer d’une certaine cohérence dans l’action de leur entreprise. »
Christel Lambolez