- 73% des Français identifient de nombreux problèmes qui gênent leur productivité au travail
- Parmi eux, près d’un quart des salariés (23 %) considère le manque de moyens humains comme premier frein
- Un sur cinq pointe du doigt le mauvais management (21 %) et des technologies lentes et inefficaces (20 %)
Ce lundi 20 janvier est considéré comme le jour le plus déprimant de l’année. En effet, le Blue Monday se caractériserait par une baisse de la productivité des employés (un lundi, après les fêtes, avec une météo hivernale, où le salaire n’est pas encore tombé…). C’est l’occasion d’établir un constat simple : les salariés français font face à de nombreuses difficultés pour être productifs à leur poste de travail. C’est le principal résultat d’une étude menée auprès de plus de 10 000 salariés européens dont 1 410 en France par ADP (Automatic Data Processing), leader mondial des solutions en gestion du capital humain. L’étude Workforce View in Europe identifie des problèmes de moyens humains et de management comme étant les principaux obstacles à la productivité.
Le manque de personnel est, pour près d’un quart des répondants, le principal frein à leur productivité, grimpant de 3 points par rapport à l’année dernière. Ils citent ensuite le mauvais management, qui progresse d’un point en passant à 21 %. Troisième barrière, et pas des moindres à la vue de la transformation digitale en cours : des systèmes d’informations lents et inefficaces freinent la productivité de 20 % des salariés.
Contre toute attente, à l’ère de la dépendance numérique, le smartphone et l’accès aux réseaux sociaux semblent ne représenter qu’un problème de productivité mineur (4 %).
Au niveau européen, les salariés italiens et allemands sont ceux qui se sentent le plus entravés dans leur productivité au travail avec près de 84 %. Un quart (23 %) des Européens déclarent qu’un management déficient est ce qui sape essentiellement la productivité, soit quatre points en plus par rapport à l’année dernière. Les salariés espagnols sont les plus concernés par ce problème (31 %), avec une augmentation conséquente de huit points par rapport à l’année dernière.
Un ressenti différent selon les secteurs en France
Les questions de productivité sont les plus problématiques dans le secteur des services financiers où seulement 14 % des salariés se sentent productifs au travail, suivis par ceux du BTP et de l’Industrie (15 % chacun). Un tiers des salariés de la finance se plaignent du nombre de réunions (32 %), vient ensuite le trop-plein d’emails internes,(28 %) et les coups de téléphones incessants (22 %).
Près d’un quart des salariés du BTP se plaignent également de processus et de systèmes inefficients (24 %) ; quant au secteur de l’industrie plus d’un quart pointent du doigt le manque de personnel (27 %).
A noter que les informaticiens mettent sur le compte des emails externes qu’ils reçoivent en abondance (22 %) leur moindre productivité.
Les salariés les plus jeunes souffrent le plus du stress au travail
Coté générations, seuls 7 % des moins de 24 ans déclarent qu’ils n’ont aucune barrière à leur production au bureau, contre 40 % des plus de 55 ans. Ces jeunes de la génération Z se sentent le plus pénalisés par des technologies lentes et inefficaces (25 %) et déclarent aussi être distraits par leurs collègues (20 %). Ils signalent aussi le stress (20 %), peut-être dû à leur manque d’expérience, comme facteur perturbant leur productivité.
A l’opposé, les plus de 55 ans quant à eux, souffrent essentiellement du nombre de réunions trop élevé (30 %) et du trop-plein d’emails réceptionnés (34 %).
« Ce sont les dirigeants et les managers qui doivent définir la charge de travail et des attentes réalistes, tout en s’assurant que leurs collaborateurs disposent des ressources et du soutien nécessaires pour être productifs et exprimer leur potentiel. C’est pourquoi la formation des managers est primordiale afin qu’ils deviennent de véritables atouts au sein de leurs équipes, pour faciliter la productivité et non la freiner », déclare Carlos Fontelas de Carvalho, Président d’ADP en France et en Suisse.
« Il est aussi essentiel de mettre à la disposition des collaborateurs, des RH et des managers, de bons outils de gestion du capital humain qui sont à même d’accompagner la transformation numérique des organisations, d’identifier les talents, les compétences et les points forts de chacun pour faire en sorte que chaque salarié soit à la place qui lui correspond le mieux dans l’entreprise. C’est un vecteur essentiel pour améliorer l’engagement et donc l’efficacité et la productivité de ses collaborateurs », conclut Carlos Fontelas de Carvalho.