La première édition du Congrès Learning, Talent & development, le mardi 22 juin 2010, a abordé les nouvelles méthodes de travail en réseau, lors de la session 6 intitulée « L’apprentissage et les nouvelles technologies ».
Le web a révolutionné les façons de communiquer et d’apprendre. Tout le monde a accès aux informations de tout le monde et la communication de soi devient prépondérante dans les esprits. En Hollande, le e-portfolio se développe. En France, la percée de DoYouBuzz, site qui permet d’agréger un ensemble d’informations sur sa personne et de les présenter sous forme de mini-site, affirme également la tendance. En parallèle les réseaux sociaux et leurs usages se déploient : Facebook, Viadeo, LinkedIn, etc… Les Français commencent même à twitter. François Duport, expert en déploiement de réseaux sociaux, avance : « On est dans une logique d’individualisme collective. En France, se sont multipliés les blogs. Les Allemands, eux, utilisent davantage le wiki. »
L’identité numérique qui émerge n’est pas forcément révélatrice d’un individualisme « pour soi ». De nombreux réseaux sociaux ont été mis en place afin de favoriser l’apprentissage et de le rendre accessible au plus grand nombre. A titre d’exemple : « Les Clionautes » rassemblent des professeurs d’Histoire-Géo qui mettent en commun des cours et des exercices. De même, le Réseau botanique francophone a recencé toutes les plantes de France. Un travail jamais effectué auparavant.
En écho à ce qui se pratique sur le web, Luc Legay, expert et conférencier, Les explorateurs du web, a présenté les nouvelles tendances d’apprentissage.
Le barcamp :
Le concept s’est développé il y a environ 6 ans. Les individus se retrouvent dans des lieux afin de faire émerger des projets Internet. Les développeurs se retrouvent et se challengent. C’est une non conférence. Il n’y a pas de spectateurs, tous sont participants. Le programme est créé sur place par les participants qui proposent des sujets. Le dernier barcamp, le CommunityCamp, a eu lieu à Paris le 29 mai 2010. Aux Etats-Unis le « community management » a été élu la profession de l’année. Beaucoup de déclinaisons du barcamp sont apparues depuis sa création. Le but recherché est de mettre en place des méthodes agiles, du développement, de l’Open Source.
L’explorcamp :
Ce concept est plus vendeur pour l’entreprise. Des groupes de travail sont organisés autour de table et, dans un temps défini à l’avance qui peut être de 10 minutes, les personnes les composant s’interchangent. Cette pratique permet de s’initier aux nouveaux usages et cultures et d’appréhender le développement rapide pour collaborer, échanger, apprendre plus vite. Cette technique se base sur de la sensibilisation, de la découverte et pas forcément sur la formation.
Les fablabs :
Il s’agit de machines à fabriquer des machines. Elles permettent de mettre en pratique la recherche et l’innovation. Il y a une dizaine de projets en France, financés par le MIT, pour entrer dans des logiques de foisonnement.
La logique est toujours la même : se connecter à tous les acteurs qui sont autour de soi et qui étudient les mêmes sujets.
Certaines entreprises aujourd’hui suivent déjà ces nouvelles tendances d’apprentissage. Par exemple, Alstom a mis en place une cinquantaine de communautés de pratiques et de savoirs-faire. Walfa Chouki, community networks manager chez Alstom est venue témoigner : « J’ai commencé il y a 3 ans au sein de Alstom University. J’ai créé mon propre rôle. Pendant une phase pilote, j’ai commencé par essayer de comprendre notre environnement et le comportement de nos salariés vis-à-vis des réseaux sociaux. J’ai ensuite mis en place la stratégie et monté un programme « Alstom Collabority Way ». Nous avons ensuite étudié l’impact de ces nouvelles approches sur nos processus RH, notamment en matière d’attraction et de sélection des candidats. Enfin, nous avons voulu améliorer notre technologie afin de faire évoluer notre offre en interne. »
Christel Lambolez
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